S'asseoir à la table d'un restaurant traditionnel et déguster un bon steak frites, certes. Mais les temps changent. Et aujourd'hui, les français accordent de moins en moins de temps aux repas. Preuve en est que la restauration rapide a le vent en poupe avec plus de 34 milliards de chiffre d'affaires en 2012. Le marché du fast food (sandwiches, snacks et vente à emporter) a même devancé la restauration traditionnelle avec une croissance de près de 10% par an depuis 2005.
Les raisons d’un tel essor sont multiples : prix compétitifs (ticket moyen inférieur à 13 euros), développement du nomadisme alimentaire, service rapide, etc. Pourtant, les français veulent continuer à "bien manger" et sont donc toujours en quête d’une alimentation équilibrée. Le “snacking sain” répond à cette demande, le secteur a donc de très beaux jours devant lui.
Avant d'aborder cette nouvelle tendance, petite revue de détail des mastodontes du marché. Sans surprise, la restauration rapide reste dominée par le géant Mc Donald (CA de 4 milliards d'euros en 2012), soit une croissance de près de 4% par rapport à 2011. Mais celle-ci s'explique aussi par la vente de produits diététiques. Le roi incontesté du fast-food propose désormais des fruits frais au menu et le nombre de calories figure sur chaque emballage de ses produits. Fort de son succès international, la franchise Subway a su devenir le leader mondial de la restauration rapide grâce notamment à un plus large choix d’emplacement (pas de besoin d’extraire les odeurs et les fumés émanant des cuisines) et un investissement financier beaucoup moins conséquent que ces concurrents. Le spécialiste du sandwich long qui a fait son entrée en franchise en 1974, compte aujourd'hui plus de 40320 restaurants dans le monde et quelques 480 établissements en France. Sa particularité : proposer un large choix de légumes (toujours frais) préparés sous les yeux du client. Chacun peut ainsi équilibrer son repas et limiter les aliments trop riches en lipides et en graisses. Le premier éco-restaurant a également fait son apparition en Floride en 2007 défendant de nouvelles valeurs : “Eat fresh, live green”.
Côté franchisés, les enseignes qui ont misé sur le bio ne cessent de grignoter des parts de marché. Ainsi, la marque Green is Better, spécialisée dans la composition de salades, de pâtes, de sandwiches et de soupes sur-mesure, a ouvert plus de trente établissements en franchise en seulement quatre ans. Ce réseau a même suscité l’intérêt de Nicolas Puydebois, ancien footballeur professionnel reconverti dans la restauration et propriétaire de deux restaurants à Lyon. “J'ai trouvé que ce serait plus facile que de me lancer tout seul. Il y a toujours une part de risque, mais là, dans ce contexte, la franchise nous apporte un concept qui fonctionne, un savoir-faire, un suivi. Ça permet de gagner du temps" confie l’ancien gardien de l'Olympique Lyonnais dans une récente interview à la presse spécialisée. Au menu donc une trentaine d’ingrédients, une sauce du jour et des produits de saison achetés aux producteurs locaux. Résultat : certains clients se rendent parfois jusqu’à quatre fois par semaine avec la satisfaction de varier leur repas. Plus parlant encore, le premier Green is better détenu par le sportif aurait atteint son seuil de rentabilité en six mois. Des chiffres rassurants pour un secteur très prisé. En contrepartie, le droit d’entrée est de 18 000 euros et le franchisé doit reverser 2,5% de son chiffre d’affaires par an.
D’une manière générale, la restauration rapide en franchise a ajouté dans ses menus des produits diététiques afin de satisfaire une clientèle toujours plus exigeante et pressée. Exki, Sologreen Pause Nature et bien d’autres sont des enseignes franchisées aux concepts marketing très vendeurs. A suivre de près.
Article écrit par Sophie Autin pour FranchiseAVendre.fr